Bon après plusieurs mois sans course, je me dois de faire un CR !!! En avant.
Direction l’Espagne, oui y’a pas que les mobylettes de la DN qui ont droit au tapas ! Direction donc l’Espagne, pour une course de 3 étapes : le Girona MTB challenge, avec comme représentants Julien, Alain et me en équipe avec mon poto Frédo de Chlorobiking ( on a pour objectif de roder l’equipe pour les chemins du soleil).
Arrivée jeudi en debut d’aprèm, on enfile les cuissards pour aller rouloter sur le debut du parcours du lendemain et faire quelques chemins connus de Julien : premieres impressions, ils sont bons ces singles de Gérone, et puis y’en a un paquet, on viendra prendre notre retraite ici… retour au bercail, on fait les courses, on boit une bière, oui, c’est le groupe des raideurs, on mange pas des graines
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Vendredi 14h, on récupère les dossards, une paire de chaussette, un t-shirt et les profils pour décorer le cintre et avoir un peu de lecture si des fois y’a des bouchons dans les singles.
Etape 1:
16h, il fait chaud mais c’est pas accablant. top depart ! Quelques kilomètres sur route, j’ai pour rôle de mener l’équipe pour être placés du mieux qu’on peut à l’entree du premier chemin. Le depart se passe idéalement, on se faufile bien, j’ai l’impression que c’est facile, on appuie mais j’ai pas le coeur dans la boite à gants, derrière, Frédo suit, le plan se déroule sans accrocs. On fait notre place, ca roule bien, dans les parties techniques on n’est pas ralenti, dans les bouts plus roulants on se fait pas enfumer, sans accrocs, je vous dis. Mais, y’a un mais, dans un temps mort de la course, je bute sur une racine, déchausse et me précipite un peu pour répartir et pas ralentir le groupe derriere, je prends une crampes dans le mollet…on est au kilometre 20, c’est pas terrible mais bon je me dis que je vais devoir faire attention mais que ca va aller. On arrive au kilomètre 25, c’est le point culminant de l’etape, y’a plus que de la descente et du plat maintenant, ça devrait etre une formalité mais j’ai encore des crampes dans les mollets au sommet de la bosse, ça put, je sais desormais qu’il va falloir gérer. A la bascule, Frédo prend les commandes, on pétouille un peu, on fait quelques erreurs de trajectoire, on a besoin de souffler. Sur le plat, on retrouve un Francais de gironde, un solide, ils se prennent des relais avec Frédo et moi inexorablement j’ai les mollets qui se verouillent, je suis obligé de calmer mon Frédo, qui lui était au top. On ralentie bien mais pendant 10 bornes j’arrive à gérer mais on commence à se faire reprendre et en essayant d’attraper les roues, les crampes ne me lachent plus, il reste 10 bornes, c’est le debut du calvaire( je vais peut etre me mettre aux graines et arrêter la biere!) je traine ma misère, Frédo me pousse me dit d’arrêter de pedaler, on ne regarde plus devant, on loupe une bifurque, une equipe nous double, on sprint pour les reprendre, erreur, j’ai mal, je hurle, je peux rien faire, on se ressaisit, on rentre au courage. Pas terrible comme départ pour cette course de trois jours, flancher après 25 kilometres, il se pourrait que ce soit long ces 3 jpurs. Alain arrive, contant lui aussi d’avoir retrouver les singles de Gérone et de ferrailler avec nos amis espagnols, il est 113e. On retouve malheureusement Julien dans l’aire d’arrivée, il a été contraint à l’abandon sur un coup de chaud. On profite qd meme du repas donné à l’arrivée, mais y’a pas grand chose qui passe, en fait, on a tous souffert de la chaleur et du rythme soutenu de cette étape. Et puis surprise, au milieu des envolées lyriques du speaker mythique de la course, on entend nos noms, merde, on fait troisieme équipe de l’étape, à 30s des 2 et 4min des premiers. Cool, ça valait le coup de s’accrocher. On fera dans les 50 au scratch, en fait, on a fait une super etape.
Petite récup de 20min, pour détendre les gambettes, des pates, du poulet, des étirements et ce qui a de bien en équipe, c’est que qd t’es en travers, ton coequipier te masse le soir 🤩.
Etape 2:
C’est l’étape Marathon, l’étape reine de l’épreuve comme le martèle le speaker ! Sur le papier rien de monstrueux à priori, 70kms et 1500m de d+.
Sur la ligne, je fais pas trop le malin vue ma performance de la veille. Je me dis que je vais rester en dedans jusqu’au km 25, puis gérer jusqu’au 50 et me battre pour finir 🥺.
3, 2, 1 partez! Les 20 premiers kils sont les 10 premiers et un bout de la fin de la veille. Dès le depart, l’equipe 2 de la veille se met aux avant postes, trop vite pour nous, on n’essaie pas d’accrocher les roues. C’est Fredo qui mène l’equipe sur ces 25 premiers kilometres, moi je rentre les oreilles et écoute mes sensations, ça pourrait être pire . Après le premier ravito, on enchaine des supers singles tantôt en descente tantôt en montée, on en profite, le terrain change régulièrement. On chôme pas dans les descentes, Frédo me dit qu’il a pas de super jambes mais je trouve que l’on tient un bon rythme, régulier surtout. C’est un etape longue, y’a pas de répit, les kilomètres qui passent feront des dégâts . Dans les montées en single, on est peut etre pas hyper rapides mais dès qu’on prend des morceaux de piste en montant, l’equipier est très solide, je ne pourrais pas aller plus vite. Dernier ravito kilomètres 50, on est bien, on remonte régulièrement des places, on ne se fait pas doubler. Mais, c’est maintenant que le chantier commence, les bosses sont raides, de plus en plus raides, maintenant sur piste sous un Soleil de plomb, il est midi! Fredo est dans le dur, il va faire les 15 derniers kilomètres au mental, pour ma part, je suis limite crampes sur les cuisses, mais la baisse de rythme me fait du bien. On a ralenti l’allure, mais bon, on roule encore et pas si mal, rien à voir abec la veille, on ramasse pas mal de morts et à part le leader master 40, personne ne nous reprend. On n’en voit pas la fin, des transitions entre les talus par des singles à flanc, sympas, mais on n’apprécie plus. On s’accroche, et on fait bien, car les leaders de la veille sont arretés au bord du chemin, pb mecanique. Enfin, la dernière descente arrive, on passe la ligne et on peut souffler. On est détruit, mais quand je regarde autour de nous, tous les visages sont très marqués et les regards dans le vide. Les chiffres de l’étape, ne sont pas monstrueux, 70 kms, finalement 1650m de d+ et 4h de vélo mais le rythme du parcours, la chaleur sans doute ont fait que l’on semble plus fracassés qu’après des marathons avec bien plus de d+. Bilan: on fait 3 ème équipe, la regularité a payé, normale pour une étape marathon. Par contre, en temps, on s’est fait bougé on prend 6 et 5 minutes par les 2 premières équipes mais on conserve la troisième place au général avec 1 petite minute d’avance sur les leaders de la veille.
Retour sur le site de départ avec 10 kilomètres neutralisés en groupe, ça nous permet de faire notre récup, de discuter avec les autres coureurs, bon esprit. Sur le site d’arrivée, on prend la collation, Alain nous rejoins, pas de surprise il en a chié pour boucler le parcours à la 117 ème place mais au delà de la souffrance, il nous parle rapidement de l’intérêt du parcours ! Pour Julien, pas d’amélioration de son état par rapport à la veille, il a pas la forme, mal à la tête: il a du abandonné, et, a même repris la route vers l’auvergne…ce sera le seul point négatif du WE, vraiment dommage ! Du coup, pour se remettre, on s’est fait massé, quand je vous parle d’une organisation au top! Mais là, c’est pas le coéquipier qui vous masse, c’est un pro, donc, ça fait mal…puis les points durs s’estompent, on se dit qu’on pourra repartir demain, on dira pas la même chose le soir après le repas pris à 19h (#vieux raideurs). On est mort, pourvu que la nuit soit réparatrice.
Etape 3
Le matin au petit déj, on est un peu tous centrés sur nous même, est-ce que ça va le faire. En regardant le profil, on se rend compte que le parcours du jour n’est pas forcément beaucoup plus facile que la veille: 56kils et 1400 m de d+. Une bosse d’entrée de 4 bornes, une descente puis ça monte globalement jusqu’au kilomètre 22. Ensuite, ce sera valloné jusqu’au ravito du kilomètre 39 puis, une grosse bosse jusqu’au kilomètre 45, une bascule puis un dernier repet’show et quelques kilomètres de plat pour finir…
Il pleut ce matin, départ neutralisé dans les rues de Gérone, ça nous permet de nous positionner sans trop forcer, on se met dans la roue de nos adversaires directs, la voiture s’écarte, et ça part en bosse pour 3-4 kilomètres. Mais ça part sans nous, Frédo n’a pas les jambes, à la vue du profil de l’étape, il se gère, c’est sage, on laisse partir, on espère que ça revienne. A la bascule après la premiere bosse, un groupe loupe une bifurque, mais le gars devant moi est vigilant et nous permet de rester sur le parcours. Cet événement nous remet un peu dans le match, on reprend quelques places gratuitement et surtout dans la tête on se dit qu’on a refait une partie de notre retard ( en réalité assez peu de coureurs se seront trompés et pas d’équipe). Bref, Frédo a repris un bon rythme, il imprime le rythme de l’équipe et un bon rythme. On ne se fait plus doubler, on reprend du monde et même une équipe, ça finit de rebooster Frédo, on arrive au kilomètre 22 au premier ravito, en bonne forme, dans un bon groupe avec 3 autres coureurs. On sait qu’on a passé une partie difficile du parcours et on profite à fond d’un parcours au top. Mais, on ne se repose pas, on prend la tête du groupe au sommet d’une bosse, on fait la descente, mais au pied tous le monde est encore dans la roue, on enchaine sur une remontée sur piste qui va durer quelques kilometres et on s’organise avec Frédo, il fait son rythme dans les parties montantes sur les replats je lui prends des relais, on roule en équipe en somme. Preuve que tout va mieux, on retrouve l’equipe en 4eme position au ravito du kilomètre 39. Maintenant faut finir, on a devant nous une bosse de 5kms. On reconnait le debut de la bosse faite il y a 3 ans, c’est technique, on passe devant et Frédo accélère, On a fait le trou. On se dit que c’est bon, mais la fin de la bosse est raide maintenant sur piste et les poursuivants se rapprochent, c’est pas fait. On bascule avec de l’avance, on descend vite mais propre, dernières montées courtes que l’on monte à bonne vitesse en relançant , tjs personne derrière, on reprend le leader master 40. On arrive dans Gérone, les routes sont fermées, 4 kms de plats jusqu’à l’arrivée. Fullgaz. On traverse un pont vent de face, à la sortie, les 5èmes sont à l’entree du pont, loin nous semble-t-il. Derniere ligne droite jusqu’à l’arrivée, on relâche pas mais on ne se retourne plus. A 100 m de l’arrivée, ils nous reprennent, on n’a rien vu venir, on relance, ils ont 5m d’avance, dernier virage, on s’est fait coiffé au poteau. C’est un peu la loose, mais sur le plat ils devaient être sacrément plus costauds.
Au final, on est donc 5ème de l’étape, les 3 premières équipes, on roulait quasi ensemble et sont à 3 minutes devant. On est pas si loin, on s’est fait super plaisir sur cette étape, aucun de nous deux n’a coincé , on a kiffé le parcours mais 3 minutes ça veut dire que l’on perd notre 3eme place au général, on sera 4 à 2 min du podium. Alain arrive peu de temps après, 98ème, 2ème au sprint de son groupe, mais d’après lui le premier du groupe a changé de ligne
. Alain finit 100ème tout rond au général et content.
Voilà, voilà. On s’est régalé, l’organisation est top, les parcours déboitent, plus de 80% de singles. Les espagnols sont supers fairplays. Génial ! N’hésitez pas à participer à cette course par étape.
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Jeu 17 Juin 2021 - 11:55
